De l'autodérision estudiantine...

Voici le communiqué de Paul Tordo, président de l'Université de Provence:

"La principale revendication du mouvement étudiant, le retrait du CPE, a été satisfaite et les actions de blocage ont cessé dans la plupart des universités. Dans ce nouveau contexte,  le Président informe que les enseignements et toutes les activités de l'Université de Provence reprendront le 2 mai 2006 à 8 heures. A cette fin, les dispositions nécessaires seront prises rapidement.

L’équipe de direction souhaite qu’une mobilisation de tous permette que les diplômes de l’année 2005/2006 soient délivrés avec les garanties nécessaires. Les examens prévus initialement sont reportés, le Conseil des Études et de la Vie Universitaire est chargé d’en définir les modalités et d'en fixer les dates, qui seront annoncées dès que possible."

Si ce discours doit signifier la fin de l'occupation de la fac par quelques illuminés (pas si sûr...), cela signifie surtout la fin d'une ère qui marqua au fer rouge l'Histoire de la connerie estudiantine.

A qui la faute? Je dis que nous sommes tous coupables. Coupables d'avoir voulu défendre les valeurs démocratiques... en rassemblant quelques centaines d'étudiants assis sur le goudron de la fac. Coupables d'avoir été convaincus que cette poignée d'étudiants pouvait représenter les 25000 inscrits. Coupables d'avoir décider du blocage de la fac, pour ensuite demander l'avis de quelques uns... Coupables d'avoir, malgré les efforts de l'administration pour essayer de rétablir les choses en reportant les dates d'examens, sacrifié un semestre.

Ce que JE reproche aux pro-blocage, c'est d'avoir décidé pour tous en défendant de façon primitive le principe de démocratie... Ce que JE reproche aux anti-blocage, c'est de ne pas s'être donné tous les moyens pour défendre leur liberté d'étudier...

Nous aurions dû fracasser la Grande Muraille de Chaises dès le début, et nous n'aurions jamais dû entrer dans ce jeu des AG. Jamais nous n'aurions dû voter lors de ces AG, parcequ'elles ne représentent qu'un pourcentage ridicule des étudiants (Faîtes le calcul: un milliers en AG pour 25.000 inscrits... entre 4 et 5% des étudiants de la fac). Un vote en urne échelonné sur une semaine aurait donné des résultats plus probants et plus... proches de la réalité que suggère ces soit-disantes AG, Assemblées Grotesques!

Biensur, on peut pointer du doigt les étudiants qui ne se déplacent pas lors de ces AG. Mais on ne peut blamer tous ces absents. Tous n'ont pas tord, contrairement à ce qu'affirme la maxime. Beaucoup sont salariés (j'en fait partie), beaucoup parmi eux le sont à temps plein (j'en fait partie), beaucoup vivent à plus de 100 bornes de la fac (j'en fait partie), et beaucoup (pour ne pas dire la majorité) ne se sentent pas concernés, et n'ont simplement rien à foutre de tout ça...

En ce qui me concerne, si je dois faire un bilan financier approximatif, j'ai dépensé plus ou moins 150 euros et perdu autant en 'négociant' des jours de congés à mon boss. Je n'ai pas non plus amorti les frais d'inscription à la fac. Les plus heureux sont encore les profs dans cette histoire. Leurs salaires ont été maintenu. On ne peut pas les blamer mais... cet argent pourrait rembourser les frais occasionnés par l'occupation de la fac. Mais arretons de rêver... une fois pour toutes.

Cette semaine encore, les étudiants anti-blocage étant bien évidemment minoritaires lors des assemblées générales organisées par ces ozmjfksenfg de syndicats étudiants, le blocage de la fac est reconduit encore et toujours... sans doute jusqu'aux vacances de printemps.

Le premier mouvement anti CPE s'est réveillé, je vous le rappelle, à Rennes, le 6 février. Depuis, de nombreuses universités se sont liées pour revendiquer leur indignation face à la politique de précarité nourrie par notre premier ministre. Deux mois. Deux mois de luttes sociales, deux mois de sacrifices estudiantins... pour arriver à quoi?

Etudiants bloqueurs des fac, on s'est bien foutu de votre gueule. Vous avez décidé pour tout le monde. Vous avez interdit l'accès à l'enseignement à tous. Au nom de quoi? Au nom des illusions que vous ont procuré la dernière herbe arrivée sur le campus...

Aujourd'hui, on en est où? Six semaines avant les partiels, voilà où on en est. Il va falloir souquer sévère pour parvenir à ingurgiter tout ce que vous nous avez prohibé!

Etudiant, tu ne penses pas, tu suis.

Certains d'entre vous pensent qu'en présentant notre liste, qui je le rappelle est une sorte de procuration pour tous les étudiants anti-blocage ne pouvant se déplacer pour leur AG, nous prenons le risque que les pro-blocage décident de l'illégitimité de celle-là.

Et bien rassurez-vous, des mesures ont été prises: une fois la liste prête, c'est-à-dire constituée par le plus grand nombre, nous la remettrons directement dans les mains du président de l'université. Pas question de se discréditer une nouvelle fois en AG par ces illmuninés. Ne prenons aucun risque. Le président de l'unversité, en confirmant avec la Division de l'Etudiant que ceux qui sont sur la liste existent bel et bien, et qu'ils sont majoritaires, prendra des mesures pour renverser lui-même la situation!

Tout simplement.

Frustré de ne pouvoir répondre au dernier post que Florian a laché sur http://reprisedescoursaaix.hautetfort.com/archive/2006/03/25/ag-de-lundi.html, pour des raisons techniques d'après ce que j'ai compris (passons...), je me permets de retranscrire ici textuellement le message en question, et d'y répondre:

" alors la... je suis surpris par ta reaction, quand tu dis que je me suis impose comme leader.. je ne pense pas que se soit vrai, j'ai laisse mon temps, ma sante, mes sous, pour essayer tous les moyens possibles pour reprendre les cours...
quand apres trois semaines NON STOP, on se permet encore de t'insulter, y'a qq chose qui fait que l'on craque... (j'ai encore eu une nuit de 5HOO...)
voila saches neamoins qu'avant de venir la, on a tout fait
les petitions ( et oui ), les mails, les coups de tel, le tractage, l'affichage, les recours en justice, un sit in , le dialogue, les ag etc...
seulement je peux apres tout ce temps te garantir qu'il nous reste une solution, mais pas plus
c'est pourquoi je souhaiterais que le plus d'entre nous vienne a 10H00 dvt la bu mercresi , pour parler
construit qq chose avec nous plutot que contre nous..."

Voilà, ce sont ses termes.

Florian,

que tu le veuilles ou pas, tu es le porte parole du mouvement anti blocage de la fac de lettres. Lorsque je dis que tu t'es imposé, je regrette amèrement que tu vois dans mes paroles du reproche. Car il n'y en a pas. Bien au contraire, je parle de respect, je parle de courage, je dis que tu as le mérite de te propulser en avant. Je me doute que la fatigue est pour beaucoup dans la mauvaise interprétation que tu fais de mon discours, mais, s'il te plait, ne lis pas en diagonale ceux qui te soutiennent. C'est important. Tu le confirmes, le manque de sommeil t'a fait craqué, et tu as insulté d'un geste suggestif le premier qui a crié à la démago! Un bon conseil, repose toi, car ce n'est que le début. Je te félicité pour "le tractage, les recours en justices, le sit in, le dialogue, les AG...", mais je t'en supplie, au nom de tous ceux qui comptent sur toi (et crois moi, j'en fais partie), la moindre faille dans ton discours en AG est une victoire pour 'eux'.

Comme je l'ai dit, on ne s'improvise pas orateur, et il y a des erreurs qui auraient pu, qui auraient dû être évitées dans ce qu'Alain, Virgile et toi avez dit jusqu'alors. Que la fatigue s'en mêle, je le comprends, mais comprends à ton tour que des conséquences de ton manque de sommeil dépend notre mouvement. J'ai confiance en toi, Florian, comme beaucoup parmi nous, et je ne cherche pas à "construire quelque chose contre nous".

L'initiative que j'ai prise, qui concerne la constitution d'une LISTE des étudiants anti-blocage, est depuis ce matin largement soutenue. Je ne crois pas que cette liste soit inutile, comme l'ont été celles qui ont déjà circulé. Et ce pour une seule raison: nous n'avons jamais depuis un mois été aussi soudés qu'aujourd'hui. Je t'assure, et beaucoup pourront le confirmer, que cette liste est considérée comme un poids et un argument qui jouera en notre faveur lors des prochaines AG. Il te suffit de pousser tous les "anti-blokers" à m'envoyer par mail ou de poster directement sur ce blog (en guise de com), leur numéro étudiant, nom, prénom, date de naissance, année d'étude, mail, et leur position par rapport au CPE.

C'est tout. Depuis ce matin, je ne fais que recevoir des mails de soutien. Moi, je ne suis rien. Je pourrai, et certains me l'ont suggéré, prendre le micro lors de prochains rassemblement. Te soutenir, Florian, est une chose. Prendre ton temps de paroles en est une autre. Je serai là demain à 10h devant la BU, parmi ceux qui te sont solidaires.

Nombreux sont les étudiants défavorables à l'occupation de la fac, qui ne peuvent être présents lors des AG. D'où cette idée d'une liste qui va aller chercher chez eux les étudiants qui ne peuvent se déplacer parcequ'ils bossent, les voix qui ne sont pas là le jour des votes. Cette liste, tu pourras, Florian, la dresser fièrement devant les prochaines AG, le jour où plus d'un millier de noms y seront inscrits. On aura gagné.

A toi de pousser le plus grand nombre à m'adresser ce mail, avec, je le répète: numéro étudiant - nom - prénom - date naissance - année d'études - mail - CPE: pour ou contre?

Ensemble, nous ferons tomber ce mur de la honte.

Sir Thomas O.H. Cooper, apo(ca)li(p)tique ;)

sir.thomas.o.h.cooper@hotmail.fr

Comme me l'a suggéré Florian sur http://reprisedescoursaaix.hautetfort.com/archive/2006/03/25/ag-de-lundi.html, j'ai médité (longtemps longtemps ^^ ) sur l'issue d'une situation qui ne peut plus durer: notre manque d'organisation, le fait que nous soyons répartis ici et là à travers moultes blogs et rassemblements sans lendemain...

Et j'en suis venu à cette proposition: la constitution d'une pétition, d'un sondage, listant les étudiants qui sont contre le blocage de la fac de lettres.

Après plusieurs suggestions de la part de certains qui n'ont pas manqué de soutenir cette initiative, je vous propose le modèle suivant:

Numéro étudiant / NOM Prénom / Date de naissance / Année d'étude / Mail et/ou Numéro de tel.

Qu'en pensez-vous? Bien entendu, libre à vous d'indiquer votre numéro de tel. Toutes ces infos seront stockés dans un tableur Excel, et nous conviendrons ensemble des modalités de sa diffusion, que ce soit en AG ou autre...

En attendant une forme définitive que nous aurons décidé ensemble, par vos suggestions et mes modifications, ENVOYEZ moi tout ça par mail (sir.thomas.o.h.cooper@hotmail.fr ou en postant un com ici ;)

Sir Thomas O.H. Cooper, apolitique, areligieux, anonyme, alcoo... euh... non. Etudiant, c'est tout.

Aujourd'hui lundi 27 mars s'est donc tenue une nouvelle AG regroupant quelques centaines d'étudiants rassemblés à la fac de lettres d'Aix, comme chaque semaine depuis le début de la lutte anti-CPE. Mais aujourd'hui, le soleil était au rendez-vous, et nous avons pu en profiter en nous asseyant à même le sol devant l'entrée du grand hall.

Combien étions-nous...? Je dirais entre 500 et 700, tout au plus. Certains rétorquerons, affirmant que nous étions plus d'un millier, d'autres que nous n'étions pas plus de 500. Quelle importance...?

Ce qui importe vraiment, c'est ce que nous avons observé aujourd'hui. Et pour vous donner illico une idée de ma position, j'en viens à l'essentiel: le blocage de la faculté a été reconduit par vote à cartes d'étudiants levées... Je ne vais pas m'attarder ici sur le procédé de ce vote qui, à mon goût, manque fort de légitimité. Un vote en urne me semble plus approprié. J'admets cela dit qu'aujourd'hui, il était aisé de voir d'un seul coup d'oeil qui parmi les votants étaient majoritaires. Mais qu'en serait-il si un prochain vote à main levée ne saurait distinguer la majorité? Comment allez-vous effectué le décompte, messieurs les organisateurs de l'AG? Vous allez continuer à compter, comme ça? Je vois d'ici à quoi cela rassemblerait, et j'en souris d'avance: "236 contre et 253 pour... ah, moi j'ai compté 243 contre et 249 pour..." Mais où vous croyez vous? Sur le forum de l'antique Athènes, comme ce chevelu quelque peu anarcho nous l'a suggéré, rappelant l'étymologie du mot démocratie...? Cela porte un nom, Monsieur le Chevelu... DEMAGOGIE. Faîtes un bon en avant de deux millénaires, et ouvrez les yeux! Nous sommes aujourd'hui en 2006, et un vote en urne sera toujours plus efficace et juste qu'un vote à main levée. Si nous n'étions qu'une petite cinquantaine ammassée sur le bitume de la fac, passe encore, mais là...

Il faut voir le bon côté des choses: ça rend l'AG tellement agréable de voir ces politiciens de paille jouer aux chauffeurs de salle! En tout cas, j'me suis bien marré, et j'étais pas le seul :)

Mais soyons honnêtes: de l'autre côté, on en a entendu des belles! Je pense à cet étudiant au T-shirt rouge, pour qui le blocage de la fac engendre un "suicide universitaire"... Il a le mérite d'avoir pris le micro et, comme chez ce chevelu anarcho, il y a du fond... mais tellement peu de forme.

C'est pourquoi les étudiants favorables au blocage de la fac auront toujours un avantage, qui aujourd'hui encore, a fait toute la différence: je parle du président de l'Unef qui, lui, ne manque pas d'éloquence pour faire passer un message. Ce jeune politicien ferait voter 'pour' un étudiant peu avisé qui était venu voter 'contre'...

Voilà ce qui nous manque, à nous, étudiants allergiques à la Grande Muraille de Chaises: un porte-parole digne de ce nom. Certains ont essayé de s'imposer, et nous les remercions, ils nous ont assuré les trente minutes de rire quotidien conseillés par l'organisation mondiale de la santé... Soyons honnêtes envers nous-mêmes, nous n'irons pas plus loin sans une Voix pour nous représenter tous! De plus, à quoi sert de créer une centaine de blogs et autres sites "anti blocage", si ce n'est à nous diviser davantage...?

D'accord, les organisateurs des AG sont pour la plupart syndiqués, ce qui justifie leur réussite: il suffit de taper UNEF dans la barre de recherche Google (ou autre, pas de pub ici ^^) pour s'en rendre compte. Ils ont une enseigne, unnom, une voix, qui leur permettent une certaine unicité, laquelle leur assure d'être majoritaires à tous les AG.

Et bien soit! Si tel est ce qui nous fait défaut, créons un point de rassemblement, un site web principal, une maison mère de tous les blogeurs et autres étudiants anti-blocage, organisons la différence et finissons-en une bonne fois pour toute avec ce blocage à la con!

Salut à tous,

même si la plupart d'entre vous ne fréquente probablement pas ou plus la fac, je vous demande, ici et maintenant, de prendre conscience de ce qui suit, ou du moins d'y méditer sérieusement:

La fac de lettres, comme vous ne pouvez plus l'ignorer, est prise en otage par quelques centaines d'étudiants anti-CPE. Que l'on soit pour ou contre le CPE, là n'est pas la question ici. La question serait plutôt: n'y a-t-il pas des méthodes plus démocratiques pour faire passer un message?

Que l'on fasse un barrage filtrant, c'est déjà considérer les étudiants comme des abrutis écervelés incapables d'aller chercher eux-mêmes l'information. Mais que l'on interdise strictement l'accès aux cours à tous les étudiants, prétextant que ce mouvement anti-CPE "te concerne", ça porte un nom...

Bref, pour éviter que ce message soit aussi long et soporifique que celui des porte-paroles du mouvement anti-CPE, je vais faire court, et résumer ainsi:

Lundi 27 mars à 11h, la prochaine AG aura lieu, toujours dans le grand hall de la fac. A cette occasion, nous appelons le plus grand nombre d'étudiants anti-blocage à se réunir pour "négocier" une fois pour toute le retrait de la Grande Muraille de Chaises.

Si vous ne pouvez pas ou ne souhaitez pas venir, merci de faire passer ce petit message... ça coute rien, et pourrait peut etre faire toute la différence lundi.

Lundi 13 mars, environ 200 étudiants allergiques au blocage de la fac se sont rassemblés devant la Grande Muraille de Chaises. On a frôlé le carnage. Plusieurs débuts de bagarres ont été calmé.

Ce jour-là, on a évité le pire. Mais qu'en sera-t-il demain, alors qu'on annonce semaine après semaine la reconduite du blocage? Que faire? Rester bucher à la maison, ou défoncer ce putain de mur (j'ai honte de le dire:) estudiantin?

Bien sûr, vous avez saisi ma position, qui se trouve dans la question...
Que les étudiants anti-CPE bêlent contre les directives de notre premier ministre, cela ne regarde, ou du moins ne devrait regarder, qu'eux. Par contre, qu'ils contraignent tout le monde à prendre le risque de manquer leur année, je trouve cela déplorable.

Oui, je suis pour une modification radicale des termes du CPE, mais plus encore, je suis pour l'écroulement de ce mur, et un retour à la vraie démocratie, et non celle instaurée de façon anarchique dans le hall de la fac!

Les porte-paroles de ce mouvement prônent la démarche démocratique, en faisant voter à mains levées les différents points de leurs actions. Mais l'on ne se souvient plus du jour où ils ont fait voter à mains levées le blocage de la fac... S'ils l'ont fait, je fais appel à votre clémence pour cette petite invective. S'ils l'ont fait, cela devait être en présence d' étudiants anti-CPE rassemblés autour d'une AG anti-CPE.

Et dans ce cas, je le dis haut et fort, bien que cela n'engage que moi: ce premier vote "démocratique" manque sérieusement de légitimité...

Cette assemblée générale devait faire l'objet d'une discussion autour du désormais très célèbre 17e contrat de travail proposé par notre gouvernement: le Contrat Première Embauche.
Il devait s'agir de dresser un bilan et d'annoncer les perspectives relatives au CPE.

Il n'en fut rien.
Disons plutôt que la première heure de cette "assemblée", heure qui motive cette présente réaction, a pris une toute autre envergure, en concentrant toutes les plaidoiries sur un 'fait' qui a déchainé les passions, et pour ainsi dire divisé les étudiants en deux groupes distincts: le blocage total de l'unversité, l'interdiction pure et simple pour les enseignants d'assurer leurs cours et celle pour les étudiants d'y assister.

Mais attention! Je ne parle pas d'un filtrage informatif civilement tenu aux entrées et sorties de la fac, je parle de véritables murailles improvisées au moyen de tables et de chaises empruntées aux salles de cours pour l'occasion. Le résultat fut pour le moins impressionnant, on ne pourra dire le contraire: on parle de centaines de chaises et de tables amoncelées les unes sur les autres, souvent jusqu'à plus deux mètres de hauteurs! Il était alors vain de s'imaginer pouvoir forcer ce barrage massif. Pur fantasme. Et quand bien même quelque farrouche gaillard aurait réussi, d'une façon ingénieuse ou violente, à percer ce mur, il se serait retrouvé bien seul de l'autre côté...

Bref, nous, étudiants, enseignants, administration de l'unversité, étions regroupés, bon gré mal gré, dans le grand hall de la faculté. "Près d'un millier" se vante le porte parole du soulèvement. Ce qui semble justifier la présence de médias (comme M6 et France Bleu Provence...).

Ce chiffre, bien qu'aisément vérifiable grace aux images retransmises par les chaines de télévions ou les commentaires des journalistes locaux, aurait-il été aussi convaincant si les manifestants "anti-CPE" n'en étaient pas arrivé à ce moyen radical, à savoir la prise en otage des salles de cours?

Je n'entends pas ici discuter des bienfaits ou des dangers du CPE. L'essentiel a été dit à ce sujet.
J'entends mettre en exergue le retour à l'âge de pierre auquel nous avons assisté ce jeudi 02 mars, date qui marquera désormais un triste chapitre dans l'histoire de "la jeunesse d'Aix" (pour citer un des panneau d'affichage dressé si fièrement), intitulé:

Manifestation étudiante anti étudiants.